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Libres toits
Habitats légers, mobiles et réversibles
Loire Atlantique
PAMPHLET DE L'ASSOCIATION
La société qui régule nos habitats est garante des expérimentations possibles. Nous, humains, avons besoin de rêves et d’utopies pour questionner nos choix communs. « L’être humain ne peut pas ne pas habiter en poète. Si on ne lui donne pas comme offrande et don, une possibilité d’habiter poétiquement ou d’inventer une poésie, il la fabrique à sa manière. » Le grand écart entre le positionnement juridique et le choix, occasionnel ou non, d’un habitat réversible, révèle une contradiction sociétale. Un toit, aussi léger soit-il, répond à un des besoins primaires qu’amène un Chez soi. Or, la réalité économique d’un accès à la propriété par la dette, que d’autres définissent comme le « vol du temps », rebute nombre d’entre nous. « Bien vivre ne consiste pas tant à s’épargner toute fatigue qu’à choisir pour quoi on veut se fatiguer ». Être à la marge, de manière volontaire ou subie, peut finalement nous amener au centre de manifestations partagées, ou du moins, en être l’inspiration.
Les raisons qui nourrissent le choix d’aller vers l’habitat léger sont aussi diverses que les situations englobées. L’écologie, l’économique, le travail, les racines familiales, le désir… quelles qu’elles soient, les aspirations questionnent l’envie de vivre là où l’on veut être, de construire son chez soi à son image et peu importe ce que nous sommes. Où s’arrête la frontière des possibles lorsque le choix est de ne pas faire de démarche « parce que je sais qu’ils sont obligés de dire non si je leur demande » ? Les positions politiques amènent à appuyer des choix légitimes. L’idée d’un habitat réversible vient questionner des normes qui sont ancrées dans les idéaux et les textes de lois. L’a-normale est pourtant en avance sur son temps. En recherche d’un chemin qui puisse atténuer les perspectives écologiques dramatiques, nous ne pouvons nous satisfaire de petits gestes du quotidien sans penser à nos éco-logis.
C’est en l’habitant qu’on le devient, léger. L’habiter c'est, d’une certaine façon, prolonger une partie de soi-même. Sa dimension donne une proximité intime avec ce qui le compose. Il est à taille humaine, à taille d’âme et raisonnablement choisi. Il correspond à un besoin de s’approprier son lieu de vie. Il en appelle à le connaître dans ses moindres détails pour que l’atypique fonctionne. Mise à nu, la structure se dévoile sans pouvoir omettre le moindre tiroir. Son départ approprié ne laisse qu’une trace éphémère, comme peut l’être une empreinte d’animal sur un sol humide. Nous sommes seulement de passage.
Collectif
Notre collectif est construit autour d'un groupe de quinze bénévoles actifs et de 300 adhérents. Notre groupe actif est composé d'habitants légers, d’accueillants (propriétaires qui accueillent des habitats légers) et d'adhérents qui, tous soutiennent l'habitat léger, mobile et réversible. Nous travaillons comme une structure de soutien, par et pour les défenseurs d'habitats légers. Notre collectif est constitué d'individus riches de leurs expériences propres, nous travaillons pour les rendre cohérentes et accessibles.